Alors que la fraude continue de se développer en France, la demande des entreprises en assurance pour se protéger augmente, plus particulièrement chez les PME et ETI. Toutefois, alors que les sinistres augmentent, les assureurs se montrent de plus en plus exigeants envers leurs potentiels clients.
La fraude fait désormais partie du quotidien des entreprises. Selon une étude du cabinet d’audit PwC, plus de la moitié des sociétés françaises (55 %) déclarent avoir été victimes de fraude en 2014, alors qu’elles n’étaient que 29 % dans ce cas cinq ans plus tôt. Des chiffres qui doivent donner des sueurs froides aux directeurs financiers d’entreprises, alors que les risques financiers liés à ces attaques représentent des montants particulièrement importants : un tiers des entreprises françaises déclarant avoir subi une fraude ont connu une perte de plus de 100 000 euros l’année dernière. Une situation qui incite les directeurs financiers à se protéger en souscrivant une police d’assurance contre les risques de fraude. «Les entreprises sont inquiètes et nous posent de plus en plus de questions sur ces polices d’assurance», témoigne Emmanuel Silvestre, responsable de souscription risques financiers chez Liberty.
Des PME et ETI plus vigilantes
Pourtant, ces produits ne sont pas nouveaux. «En effet, le marché de l’assurance contre la fraude existe depuis une quinzaine d’années environ», explique Christine Bécue, directeur lignes financières chez Gras Savoye. Toutefois, jusqu’alors, les entreprises qui souscrivaient ce type de contrats étaient principalement de grands groupes, plus au fait de ce type de risques. «Toutefois, l’impact causé par les faux ordres de virements internationaux conjugué à l’importance des pertes issues de fraudes internes par collusion ont progressivement fait évoluer les mentalités au...