Compter des investisseurs étrangers à son capital se mérite. Il faut établir le contact, se déplacer à travers le monde pour rencontrer le plus d’acteurs possibles… Et surtout savoir convaincre. Un exercice qui, bien qu’intimidant, n’est pas insurmontable.
«Il y a dix ans, lors de la création de Median Technologies, j’ai cherché à entrer en contact avec ceux qui allaient ensuite devenir nos premiers investisseurs américains. Avant d’obtenir un rendez-vous, j’ai dû essayer de les appeler pas moins d’une dizaine de fois.» La persévérance de Fredrik Brag, président-directeur général de l’éditeur de logiciels pour l’imagerie médicale Median Technologies (1,2 million d’euros de chiffre d’affaires), a été récompensée. Au bout de deux mois, il a fini par convaincre le fonds californien Draper Fisher Jurvetson ePlanet Ventures de prendre part à son capital. De quoi inciter les dirigeants d’entreprises françaises à ne pas se décourager s’ils ambitionnent de lever des fonds à l’étranger ! Ces derniers mois, plusieurs sociétés françaises n’ont ainsi pas hésité à solliciter des acteurs du private equity mondial pour renforcer leurs capitaux propres. Le site de covoiturage BlaBlaCar (XX millions d’euros de chiffre d’affaires) a ainsi accueilli le fonds Index Ventures, basé à San Francisco, Londres et Genève, à l’occasion de son augmentation de capital de 100 millions de dollars, le réseau social professionnel Viadeo (30 millions d’euros de chiffre d’affaires) a profité de son introduction en bourse pour faire entrer le fonds sino-belge A Capital à son tour de table à hauteur de 4 % pour environ 5 millions d’euros, Median Technologies, dix ans après son premier tour de table, a levé 20 millions d’euros auprès de fonds anglo-saxons en septembre dernier… Toutefois, l’exercice se révèle, par nature, plus compliqué que lors d’une recherche de fonds en France.