En France, l’affacturage gagne du terrain. Pour quelles raisons les entreprises se tournent-elles vers ce type de solution ?

Dans un contexte de tension économique, l’objectif premier pour tous les dirigeants d’entreprises, quelle que soit leur taille, est l’accès au cash. Toutes les entreprises cherchent à diversifier, sécuriser et pérenniser leurs sources de financement. Face à ce besoin, le poste clients constitue un élément de réponse.

Quels sont les préalables à la mise en place d’une solution d’affacturage ?

Les banques vont délivrer des lignes de financement court terme en fonction d’une appréciation basée essentiellement sur la qualité du bilan. Avec l’affacturage, le critère prépondérant est la qualité des créances commerciales. Le factor privilégie une vision opérationnelle de l’entreprise. Encore faut-il que celle-ci ait une bonne maîtrise de cet actif. Disposer d’une balance âgée saine sera un avantage. De même, une couverture contre le défaut de paiement est également un élément important, qu’elle soit mise en place par l’entreprise qui apporte sa propre assurance-crédit en délégation au factor ou par celui-ci directement.

Quelles sont les évolutions actuelles concernant les intervenants sur le marché de l’affacturage et les tarifications proposées ?

La plupart des intervenants sont des filiales d’établissements bancaires. Cette tendance devrait se poursuivre comme en atteste le rachat en cours de GE Factofrance par le Crédit Mutuel. Nous sommes d’ailleurs attentifs à la capacité des factors à continuer à accompagner les entreprises les plus fragiles dont l’accès au financement bancaire est souvent compliqué. L’émergence des fintechs pourrait également être de nature à booster l’offre actuellement disponible. Nous constatons par ailleurs que les conditions tarifaires varient peu d’un...