Grâce au succès de la dernière émission obligataire verte de 500 millions d’euros réalisée par sa filiale dédiée à l’immobilier hôtelier en mai dernier, la foncière française assure non seulement ses besoins en financement mais conforte par ailleurs le bilan de Covivio Hôtels en allongeant la maturité de sa dette.
Avec 10 milliards d’euros de dettes en cours pour 23 milliards d’euros d’actifs immobiliers sous gestion, la question du financement est centrale pour le groupe Covivio comme pour l’ensemble des foncières de ce calibre, dont l’activité requiert beaucoup de capital. Pour couvrir ses besoins, l’opérateur messin créé en 1998 n’hésite pas à varier les plaisirs mais s’est donné pour mot d’ordre de rester dans la simplicité : « Pas de dette hybride, et pas d’instruments susceptibles d’ajouter de la complexité dans notre bilan », indique Paul Arkwright, directeur administratif et financier de Covivio.
En revanche, le groupe ne s’interdit pas de s’orienter vers des produits « green » capables de mettre en valeur sa bonne performance environnementale, comme ce fut le cas le 16 mai dernier. Six mois après sa dernière émission obligataire, Covivio a en effet placé 500 millions d’euros d’obligations vertes à échéance mai 2033 via sa filiale dédiée à l’immobilier hôtelier. Une opération destinée à financer ou à refinancer le portefeuille d’hôtels green du groupe.
La variabilisation pour faire baisser les taux
Mais si ce financement doté d’un coupon fixe de 4,12 % est relativement classique dans sa structure, le groupe a toutefois introduit une originalité en « variabilisant » l’émission, utilisant pour cela des contrats de swap de taux dans le but de réduire le taux d’intérêt qui lui incombe. Pour bien comprendre le mécanisme, il convient tout d’abord de rappeler que les dernières obligations vertes émises par Covivio viennent refinancer une dette existante, à taux variable.