Anticipant le refinancement de sa structure de dette, la coopérative sucrière Cristal Union vient de sécuriser 1 milliard d’euros de liquidités. Pour la première fois de son histoire, elle a conditionné l’évolution de sa marge à des critères ESG.
Cristal Union aborde les prochains mois avec sérénité. Bien que vigilant quant à l’évolution des prix de l’énergie, le groupe coopératif spécialisé dans la transformation de la betterave sucrière en sucre, alcool et bioéthanol et autres produits à valeur ajoutée (1,7 Md€ de chiffre d’affaires sur l’exercice 2020/21) sort, il est vrai, d’une campagne 2021 réussie, avec « 13 millions de tonnes de betteraves transformées et des records de production sur certains sites ». En parallèle, le propriétaire des marques Daddy, Erstein et Eridania vient de boucler un refinancement de 1,01 milliard d’euros, « qui nous offre une grande flexibilité pour financer nos développements et faire face à d’éventuels creux de cycle », insiste Jean-Michel Sougnez, directeur financier et du contrôle de gestion de Cristal Union.
Une diversification des instruments financiers
Bouclée fin janvier, cette levée de fonds a été commencée dès l’été dernier. « Nous avons pour habitude d’engager les réflexions sur le renouvellement de nos lignes de financement dix-huit mois environ avant leur date d’échéance, précise Jean-Michel Sougnez. Or celles qui étaient en place allaient arriver à maturité début 2023. » D’un montant global de 760 millions d’euros, ces dernières étaient composées d’un crédit à terme destiné au financement des Capex, d’un revolving credit facility (RCF) dédié au financement du BFR, d’une souche d’obligations privées souscrite par Nord Est Capital Investissement et d’un prêt participatif (dette subordonnée) mis en place auprès d’Unigrains.