Les premières annonces relatives aux dépréciations de goodwill et d’actifs laissent présager un exercice 2018 globalement positif dans ce domaine pour les sociétés françaises cotées. Malgré un contexte géopolitique et économique moins porteur en raison du Brexit et des tensions commerciales, la dynamique ne devrait pas s’inverser dans les mois qui viennent.
Qui succédera à LafargeHolcim ? L’an dernier, lors de la saison des publications de résultats annuels 2017, le cimentier s’était hissé au premier rang des groupes du CAC 40 ayant procédé dans leurs comptes aux plus importantes dépréciations d’écart d’acquisition (goodwill). Même si toutes les valeurs phares de la Bourse parisienne ont déjà communiqué sur leur chiffre d’affaires, Ebitda et résultat net de 2018, son remplaçant – le groupe franco-suisse est depuis sorti de l’indice au profit d’Hermès International – ne sera pas connu avant quelques semaines encore.
«Pour comprendre précisément les montants et les facteurs explicatifs des dépréciations, tant au niveau des goodwill que des autres actifs incorporels, il est nécessaire de se reporter au document de référence de chaque émetteur, rappelle Carine Tourneur, managing director, valuation, chez Duff & Phelps. Cela nécessite un certain temps d'analyse après leur publication.» Pour autant, la plupart des commissaires aux comptes et des spécialistes en évaluation se montrent confiants.
«Selon toute vraisemblance, les comptes 2018 des grands groupes ne devraient globalement pas pâtir de dépréciations massives», signale Nicolas Klapisz, associé d’EY, responsable du département Valuation, Modeling & Economics pour l’Europe de l’Ouest.
De solides performances opérationnelles
Certes, quelques sociétés ont d’ores et déjà annoncé des révisions substantielles. C’est par exemple le cas d’AXA, qui a déprécié plus de 3 milliards d’euros, de Saint-Gobain (2...