Après avoir atteint en 2019 un niveau record en Ile-de-France, le nombre de transactions en immobilier de bureaux s’est effondré avec la crise sanitaire. Cette inflexion n’a toutefois pas empêché les prix de continuer d’augmenter dans la plupart des zones.
Des transactions à un plus bas niveau historique, des surfaces vacantes en hausse : le marché de l’immobilier de bureaux en Ile-de-France n’avait jamais autant souffert. Même en 2008, les transactions n’étaient pas aussi basses. Et pour cause : la crise sanitaire et le confinement ont provoqué le report, voire l’annulation, de plusieurs opérations. «Les entreprises ont beaucoup d’incertitudes quant à l’évolution de leur activité, remarque Ludovic Delaisse, directeur général et directeur du pôle agence France chez Cushman & Wakefield. De plus, il est difficile de savoir de quel type de bureaux elles ont vraiment besoin : faut-il diminuer les surfaces de travail car il y aura à l’avenir davantage de télétravail ? Mais si les surfaces sont significativement restreintes, les salariés accepteront-ils de partager le même poste que leurs collègues ?»
Des hausses de 2 à 11 %
En conséquence, seules 1 063 transactions ont eu lieu en Ile-de-France au premier semestre, selon les données d’Immostat et de Cushman & Wakefield, soit une baisse de 35 % par rapport à la même période l’an dernier. De même, le taux de vacance progresse. A Paris, aprés avoir atteint un niveau quasi plancher (2,2 % au quatrième trimestre 2019), l’offre de surfaces vacantes a bondi de 26 %. Et si les transactions ont repris dès le mois de juin, les spécialistes anticipent une reprise très graduelle de l’activité.
Pour autant, cette évolution ne semble pas avoir encore d’effet à la baisse sur les prix des loyers. Au contraire, ils continuent...