Le spécialiste des tickets restaurant Edenred vient d’émettre son premier Schuldschein. Un choix motivé notamment par l’obtention d’un coût d’emprunt attractif ainsi que par l’existence d’une base d’investisseurs internationaux importante outre-Rhin.
Comptant à fin 2015 une dette tirée exclusivement obligataire, Edenred fait à son tour le choix de la diversification de ses sources de financement. Pour ce faire, le groupe spécialisé dans les services prépayés aux entreprises vient d’opter pour un placement privé outre-Rhin. Un choix concluant au regard de la forte demande des investisseurs, qui lui a permis de lever 250 millions d’euros, soit le double du montant initialement envisagé.
Un développement prévu en Allemagne
Plusieurs facteurs ont conduit les équipes d’Edenred à se tourner vers le marché du Schuldschein. «Alors que le regain de volatilité enregistrée sur les marchés de capitaux depuis le début de l’année était exacerbé par les incertitudes de marchés (Chine et perspective du référendum sur le Brexit entre autres), il est ressorti que le Schuldschein était plus stable dans son exécution et compétitif qu’une émission obligataire publique», signale François Tenenbaum, senior relationship manager chez Bayerische Landesbank.
Outre le coût, la société a également été séduite par la base d’investisseurs actifs outre-Rhin. «Actionnaires de l’entreprise allemande UTA à 34 % depuis fin 2014, nous disposons d’une option nous permettant, en 2017, d’en devenir actionnaire de référence, rappelle Patrick Bataillard, directeur financier d’Edenred. L’introduction de cette disposition illustre notre volonté de nous développer en Allemagne, rendant ainsi pertinente la réalisation d’une opération de financement dans ce pays. La présence significative d’investisseurs asiatiques outre-Rhin a constitué un argument supplémentaire, le groupe examinant plusieurs projets de croissance sur ce continent.»