L’énergéticien français vient de syndiquer une ligne de crédit renouvelable indexée à des objectifs RSE d’un montant record de 4 milliards d’euros. Pour bénéficier d’un coût de financement optimal, le groupe devra notamment respecter des engagements pris en matière de réduction de ses émissions de CO2.
EDF récidive sur le segment de la dette bancaire durable et s’offre au passage un record. Après avoir mis en place avec ING, en 2017, une ligne de crédit bilatérale de 150 millions d’euros dont la rémunération dépend de sa notation extra-financière, le groupe vient de faire amender un financement de même nature, mais syndiqué cette fois auprès d’une vingtaine de banques, pour en indexer le coût à la réalisation d’objectifs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). D’un montant de 4 milliards d’euros, il s’agit du financement durable le plus important jamais contracté par un corporate dans le monde. A la différence des obligations vertes émises préalablement par l’entreprise pour un montant de 4,5 milliards d’euros, celui-ci ne sera pas alloué à ses investissements responsables mais à ses besoins généraux.
Si l’industriel n’a pas souhaité préciser dans quelle proportion les commissions de non-engagement et de tirage de cette ligne évolueront à la hausse ou à la baisse – l’amplitude varie généralement de 1 à 5 points de base –, il a détaillé quels seront les indicateurs de performance, retenus par ses soins et acceptés par ses partenaires financiers, qui sous-tendront ce mécanisme de bonus-malus. Trois «KPI» dont deux figurent d’ores et déjà dans le plan de transition énergétique CAP 2030 lancé par l’énergéticien en 2017.
Une ambition forte
Pour bénéficier des meilleures marges de crédit possibles, le premier producteur mondial d’électricité devra d’abord respecter l’engagement de...