Sous LBO, la société de conseil EPSA vient de lever 200 millions d’euros en dette afin d’accélérer son développement. Compte tenu de l’effet de levier recherché, elle pensait devoir se tourner vers un prêt unitranche. Mais les marques d’intérêt de ses banques ont changé la donne.
EPSA se donne les moyens de ses ambitions. Alors qu’elle a bouclé en mars l’acquisition du cabinet Kloepfel Consulting en Allemagne, la société de conseil française (640 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020) vient de collecter 200 millions d’euros dans le but d’accélérer son développement en Europe. Spécialisée dans l’optimisation des achats et des taxes, et opérant certains types d’achats pour le compte de ses clients, EPSA réalise ainsi sa quatrième levée de fonds en dette depuis sa création en 2001, et la plus importante de son histoire.
Un processus compétitif
Le précédent financement de l’entreprise avait été mis en place en 2019, à l’occasion de la mise en place d’un LBO tertiaire (voir encadré). « Nous disposions d’une ligne de crédit bancaire de 83 millions d’euros et d’une ligne destinée à financer nos investissements stratégiques (capex) de 50 millions d’euros, signale Arnaud Myrtil, directeur financier. Afin de renforcer la croissance endogène à deux chiffres de nos revenus, cette dernière avait toutefois été rapidement consommée. » Souhaitant profiter à la fois d’un environnement de taux favorable aux emprunteurs et de recettes en hausse malgré la crise, « ce qui était de nature à être très différenciant positivement » comme le relève Arnaud Myrtil, EPSA a donc cherché à rediscuter de sa structure d’endettement avec ses banques dès le début du quatrième trimestre 2020.
Le groupe a mandaté la banque d’affaires Lazard pour le conseiller, avec l’idée de sonder un maximum de banques,...