Corollaire de la digitalisation de la gestion des postes fournisseurs et clients, une offre de logiciels dédiés à l’optimisation du besoin en fonds de roulement s’est développée ces dernières années. Des solutions qui permettent notamment d’augmenter la productivité des chaînes purchase-to-pay (fournisseurs) et order-to-cash (clients), mais dont la pertinence doit être jugée, pour chaque entreprise, à l’aune des caractéristiques de son cycle d’exploitation.
Dans les années ayant suivi le déclenchement de la crise financière, la diminution du besoin en fonds de roulement (BFR) s’est imposée, au sein de nombreuses entreprises, comme une nécessité, au même titre que les programmes de réduction de coûts. Les efforts ont été tels, alors, que ce chantier a été, dans certains cas et au fil du temps, rétrogradé dans l’ordre des priorités des responsables financiers. «Si la plupart des entreprises cherchent aujourd’hui à financer leur besoin en fonds de roulement, moins nombreuses sont celles qui adoptent le réflexe de l’optimiser», constate Guillaume Roudeau, responsable Debt & Treasury Advisory chez Redbridge. De quoi aboutir à des situations problématiques : données relatives aux encours fournisseurs, aux créances clients et aux immobilisations de stocks souvent parcellaires, voire erronées, échanges d’informations limités entre les différentes parties prenantes du cycle d’exploitation et les fonctions supports, aboutissant à des processus de décaissement et d’encaissement peu fluides…
Afin d’y remédier, une offre de logiciels dédiés à l’optimisation du BFR s’est progressivement constituée ces dernières années. «Avec la digitalisation de la gestion des comptes fournisseurs et clients est venue, dans un premier temps, la dématérialisation des factures, rappelle Guillaume Roudeau. Relativement nouveaux, les outils technologiques dédiés à l’optimisation du BFR permettent, pour leur part, d’accroître la productivité des chaînes...