Alors que l’élection présidentielle américaine pourrait provoquer un regain de volatilité sur le cours euro-dollar, peu d’entreprises ont pour l’instant mis en place des couvertures. Or la relative stabilité de cette parité depuis l’été offre des conditions intéressantes.
A un mois de l’élection présidentielle américaine, qui se tiendra le 8 novembre prochain, les tensions commencent à s’exacerber sur le marché des changes. Alors que le scénario d’une victoire de Donald Trump a gagné en crédibilité au cours des dernières semaines, plusieurs devises ont dévissé face au dollar, à l’instar du dollar canadien (- 2 % depuis trois mois) et, surtout, du peso mexicain (- 6 % sur trois mois). Concernant l’euro, c’est en revanche… le calme plat ! «Depuis juillet, la parité euro-dollar continue d’osciller dans un couloir étroit, entre 1,11 et 1,126 dollar pour 1 euro, constate Alain Girardeau-Montaut, président de la commission risques à l’Association française des trésoriers d’entreprise. Jusqu’à présent, la tenue de l’élection présidentielle n’a strictement eu aucun impact sur ce plan.»Pour preuve, la volatilité entre les deux monnaies est extrêmement faible.«Sur deux mois, celle-ci s’élève actuellement à près de 7,5 %, signale Serge Assouline, directeur général de Forex Finance. On est très en deçà de sa moyenne historique (10 %) et des niveaux atteints lors de pics de stress (autour de 15 %).»
Des primes peu élevées
Cette période de calme n’incite pas les directions financières, qui travaillent actuellement sur les hypothèses du budget 2017, à se presser pour mettre en place leurs couvertures sur le dollar. «Nous ne constatons pas de recrudescence d’activité, confirme Pascale Moreau, responsable mondiale adjointe de la vente taux, crédit et change chez Société Générale CIB....