Après avoir remporté un contrat d’envergure auprès de RTE, Voltalis vient de lever 91 millions d’euros dans le cadre de son premier financement en dette auprès d’acteurs privés. Proposant une solution d’économie d’énergie, la société s’est tournée vers trois fonds d’infrastructures.
Créée en 2006, Voltalis s’apprête à changer d’échelle. Proposant une solution de pilotage intelligent de la consommation électrique des particuliers afin que celle-ci s’adapte aux variations de la production énergétique, cette société a en effet remporté, en octobre dernier, un important appel d’offres auprès de RTE. Alors qu’elle a déjà installé sa solution dans un peu plus de 150 000 foyers européens en l’espace de 14 ans, ce contrat va lui permettre d’équiper plus de 400 000 logements d’ici 2032.
Deux sources de revenus
L’ampleur des investissements nécessaires pour ce faire l’a amenée à faire évoluer sa stratégie de financement. « A l’exception d’un prêt de 20 millions d’euros obtenu auprès de la Banque européenne d’investissement en 2020, nous nous financions exclusivement en fonds propres depuis nos débuts, rappelle Mathieu Bineau, directeur général de Voltalis. A l’aune de la taille du contrat noué avec RTE et de la visibilité qu’il nous offre sur une période de 10 ans en matière de génération de revenus, nous avons considéré que nous avions dorénavant le profil pour séduire des prêteurs et, ainsi, optimiser le coût de notre structure de financement. » Accompagnée par le cabinet Eight Advisory et son actionnaire majoritaire, le fonds Meridiam (plus de 75 % du capital), Voltalis s’est rapidement tournée vers les équipes spécialisées dans la dette d’infrastructures de trois institutions financières françaises : La Banque Postale AM, Edmond de Rothschild AM et CIC Private Debt. « Il s’agit de trois partenaires avec lesquels nous avons l’habitude de travailler pour le compte de nos participations », précise Julien Touati, associé de Meridiam et président du conseil de surveillance de Voltalis.