Alors que Foncière de Paris suscite la convoitise de deux autres foncières, plusieurs de ses actionnaires se sont pour l’instant déclarés favorables à l’offre lancée par Eurosic, pourtant moins attractive financièrement que celle de Gecina. Un choix qui, s’il était validé, serait tout à fait légal, à condition qu’il soit pris dans l’intérêt social de l’entreprise.
De mémoire d’avocats, un tel cas de figure est extrêmement rare : faisant l’objet d’une tentative d’achat par deux grands acteurs de l’immobilier, le groupe Foncière de Paris pourrait être repris par celui ayant présenté l’offre… la moins-disante sur le plan financier ! Alors que Gecina a formulé un projet incluant une offre en numéraire, une offre en titres et une offre d’échange en obligations subordonnées remboursables en actions affichant un surcroît de rémunération de respectivement 10 %, 12 % et 8 % par rapport à la proposition d’Eurosic, c’est en effet cette dernière qui a, pour l’instant, recueilli l’adhésion de plusieurs actionnaires de la cible, parmi lesquels Covéa, ACM ou encore La Tricogne.
Si le dossier devrait connaître une évolution majeure le 29 juin avec la publication par le conseil de surveillance de Foncière de Paris d’un avis motivé faisant suite à la remise du rapport d’un expert indépendant, l’issue semble favorable à Eurosic. En tenant compte de contrats de cession d’actions et d’engagements d’apport à l’offre, la foncière a indiqué avoir signé des accords portant sur 79 % du capital de Foncière de Paris. De quoi susciter l’incompréhension de Gecina, qui n’a pas exclu de déposer des recours en cas d’acceptation de l’offre d’Eurosic au regard notamment des liens existants entre Eurosic et Foncière de Paris (voir encadré).
Quelques précédents
Toutefois, la réglementation n’oblige pas les actionnaires d’une cible, cotée comme non cotée, à se tourner vers la mieux-disante en...