L’été constitue une période particulièrement à risque en matière de fraude et de cyberattaque. C’est pourquoi les directions financières doivent rester vigilantes et prendre un certain nombre de précautions supplémentaires, à la fois auprès de ceux qui restent au bureau et de ceux qui partent en vacances.
Le calme avant la tempête ? Un mois après la cyberattaque mondiale NotPetya et deux mois après la précédente du nom de WannaCry, les entreprises ont retrouvé un moment d’accalmie. Mais le répit pourrait être de courte durée. «Ces dernières années, nous avons observé un pic d’attaques ciblant les entreprises durant l’été, relève Michael Bittan, associé responsable des activités de gestion des risques cyber chez Deloitte. Les fraudeurs profitent en effet de cette période où les effectifs sont réduits avec une charge de travail pourtant parfois identique au reste de l’année.» Et les cyberattaques ne sont pas les seules menaces puisque les scénarios d’usurpation d’identité, telle que la fraude au président, ainsi que les cas d’intrusion dans les bâtiments, se multiplient également à cette période (voir encadré). Dans ce contexte, les directions financières doivent se montrer vigilantes. «Or, on constate encore des manquements, déplore Sébastien Hager, expert fraude chez Euler Hermes. Toutefois, les deux cyberattaques mondiales qui se sont succédé au printemps dernier pourraient les avoir incitées à prendre plus de précautions cet été.»
Une vigilance renforcée au bureau
Ces précautions sont tout d’abord applicables aux membres de la direction financière qui restent au bureau pendant la période estivale. «Alors qu’ils pourraient avoir tendance à relâcher leur attention durant l’été, ils ont au contraire intérêt à respecter les bonnes pratiques en matière de lutte contre la fraude et la cybercriminalité de manière...