Après des débuts prometteurs, le marché français des green bonds marque le pas. Toutefois, les acteurs du marché fournissent des efforts significatifs pour le redynamiser.
Après avoir été pionnières sur le marché des green bonds, les entreprises françaises semblent marquer le pas. En effet, en novembre 2013, EDF avait été la première grande entreprise à émettre de telles obligations destinées à financer des projets favorisant la protection de l’environnement, et GDF Suez a réalisé au mois de mai la plus grosse émission jamais réalisée sur ce marché, d’un montant de 1,2 milliard d’euros. «Toutefois, depuis le début de l’été, les émissions de green bonds ont principalement été le fait d’émetteurs publics, comme la Nordic Investment Bank, l’Agence française de développement ou encore la Banque européenne d’investissement», constate Tanguy Claquin, head of sustainable banking chez Crédit Agricole CIB. En outre, depuis six mois, de nombreuses innovations sur ce marché ont été réalisées par des entreprises étrangères (voir encadré).
Un effet de seuil
Un phénomène qui s’explique avant tout par le fait que le cadre conceptuel des green bonds demeure encore incertain. Plus précisément, les critères que doivent respecter ces obligations pour être considérées comme telles ne font pas encore l’unanimité au sein de la communauté financière, et certains titres sont finalement traités comme des obligations classiques par le marché. C’est le cas d’Unilever, qui a émis 250 millions de livres sterling de green bonds au mois de mars afin de financer la construction d’usines aux normes écologiques. «En effet, la notion d’impact environnemental positif a été remise en cause par...