Alors que la norme IFRS 16 sur les contrats de location sera obligatoire pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier prochain, les entreprises concernées s’apprêtent à voir le niveau de leur dette ainsi que leur Ebitda évoluer. Une situation qui n’est pas sans conséquence pour les analystes et créanciers, même si la plupart effectuaient déjà des retraitements.
Après plusieurs mois de chantiers et de questionnements pour les entreprises, l’entrée en vigueur de la norme IFRS 16 sur les contrats de location est désormais imminente ! Pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier prochain, les loyers, jusqu’à présent enregistrés en charges, seront comptabilisés en dette et en immobilisation. En contrepartie, les entreprises vont devoir comptabiliser des charges d’intérêt et des dotations d’amortissement, des éléments qui ne sont pas pris en compte dans le calcul de l’Ebitda.
Des loyers retraités
Un changement de référentiel qui devrait sensiblement modifier la structure du bilan des entreprises, mais aussi de leur compte de résultat, à en croire Redbridge. Rien que pour le SBF 120, les engagements de loyers futurs totaux sont estimés en 2017 à 116 milliards d’euros, pour des charges de loyers de 28 milliards d’euros. Or avec de tels montants, la modification de la structure du bilan et du compte de résultat des entreprises pourrait avoir des conséquences importantes sur le calcul et l’utilisation des ratios financiers par les analystes.
Certes, la plupart des analystes crédit, à commencer par ceux des agences de notation, retraitent déjà les locations comme de la dette.«Chez S&P, nous actualisons les engagements de loyers futurs au taux unique de 7 %, car il nous semblait refléter au mieux la valeur de bilan des actifs ainsi réintégrés, précise Nicolas Baudouin, responsable Notations Entreprises France chez S&P Global Ratings. De plus, nous ne...