«Nous soutenons les sociétés qui demandent à suspendre ou à réduire le versement de dividendes.»
Alors que la plupart des assemblées générales se tiennent en avril et en mai, la crise sanitaire actuelle empêche les actionnaires de s’y rendre physiquement. Ces derniers jours, Icade, Sanofi ou encore Tarkett ont tenu leur AG à huis clos, mais d’autres, comme LVMH, L’Oréal ou Teleperformance ont préféré la reporter. Que recommandez-vous aux entreprises ?
La loi d’urgence sanitaire a rallongé le délai de tenue des assemblées générales de six à neuf mois après la clôture des comptes annuels si les commissaires n’ont pas remis leur rapport au 12 mars. Les entreprises ont désormais jusqu’au 30 septembre pour tenir la leur, il n’y a donc pas d’urgence ! C’est pourquoi nous avons recommandé de reporter les AG, afin que le dialogue entre les actionnaires et le conseil soit facilité.
Néanmoins, la majorité des entreprises a choisi de conserver la date initialement prévue et de tenir leur assemblée à huis clos. Celles qui ont décidé de la décaler l’ont quasiment toutes reportée avant le mois de juillet, comme Vinci ou Renault, sans profiter des mois supplémentaires autorisés. Pour l’instant, seul Wendel a choisi de déplacer son AG à début juillet.
Nous comprenons que certaines entreprises décident de maintenir la date de leur AG, d’autant que celles qui la décalent ne sont pas certaines de pouvoir la tenir physiquement. Mais dans ce cas, il faut une interactivité en séance entre les actionnaires et le conseil, et la possibilité d’envoyer par mail des questions écrites. Il y a une...