La maison mère de Free, Iliad, vient d’annoncer un projet d’offre publique de rachat d’actions pouvant atteindre 1,4 milliard d’euros, suivie d’une augmentation de capital d’un même montant. Un schéma original que les spécialistes des marchés actions jugent particulièrement attractif pour… le premier actionnaire du groupe, Xavier Niel.
«La liberté n’a pas de prix», clamait il y a quelques années l’opérateur télécoms Free, alors en pleine conquête du marché français. Pour les actionnaires de sa maison mère, Iliad, cette liberté peut aujourd’hui leur rapporter 120 euros par action. Cotée sur Euronext, la société détenue par Xavier Niel (52,07 % du capital) a en effet présenté, en marge de la publication de ses résultats trimestriels, le 12 novembre dernier, un important projet d’offre publique de rachat d’actions (OPRA) : pouvant atteindre 1,4 milliard d’euros, celui-ci porte sur 19,7 % du capital. Fixé à 120 euros par titre, le prix proposé fait ressortir une prime de 26 % par rapport au cours en vigueur la veille de l’annonce (environ 95 euros) et de 38 % sur la moyenne pondérée par les volumes de l’action Iliad au cours des trois mois précédents. Des modalités jugées, toutes choses égales par ailleurs, attractives par de nombreux analystes financiers, à l’instar de ceux d’UBS et de JP Morgan Cazenove.
Une trésorerie insuffisante
Selon le directeur financier du groupe, Nicolas Jaeger, elles permettraient d’offrir «une sortie par le haut» aux actionnaires souhaitant vendre leur position. «Récemment, certains investisseurs nous ont fait part de leur désir de céder leur participation», explique-t-il. Or la chute du cours observée depuis mi-2017 – il est passé de 235 euros en mai 2017 à moins de 80 euros en septembre dernier – rendait une telle cession difficile dans des conditions favorables. Dans le même temps, un autre paramètre...