Après un premier semestre marqué par le report ou l’annulation des IPO d’Autodis, Novares et Delachaux, ces dernières semaines ont vu le retour des projets de cotation d’envergure sur la place parisienne, avec Neoen et Consolis. L’heure est toutefois à la réserve, perturbations sur les marchés obligent !
Il était temps ! Après un premier semestre atone, marqué essentiellement par la suspension ou l’annulation de trois IPO d’envergure (Autodis, Novares et Delachaux), le marché français des introductions en Bourse reprend des couleurs depuis quelques semaines. «Si les six premiers mois de l’année ont vu se dérouler près d’une vingtaine de cotations de small et midcaps, la période actuelle est indéniablement celle des opérations de plus de 100 millions d’euros», confirme Sylvain Tessier, responsable marché primaire et syndication chez ODDO BHF.
En effet, fin septembre, le producteur indépendant français d’énergie renouvelable Neoen a lancé son processus de cotation sur Euronext Paris. L’opération, dont la clôture est prévue cette semaine, est évaluée à 640 millions d’euros sur la base du point médian de la fourchette indicative de prix (dont 450 millions d’euros d’augmentation de capital), et pourrait être la plus importante depuis le listing de Sandro, Mage, Claudie Pierlot à l’automne 2017 (540 millions d’euros, dont 127 via l’émission d’actions nouvelles). «Cette IPO est bien partie pour être un succès, le livre d’ordres ayant été couvert dès le premier jour et l’offre de titres largement sursouscrite», indique un banquier. Un engouement justifié par les très bons résultats de l’entreprise, dont le seul chiffre d’affaires devrait quasiment doubler entre 2017 et 2018, par son business model (contrairement à beaucoup de producteurs d’énergie, l’entreprise conserve la propriété de ses actifs) et, plus globalement, par la très forte expansion du marché des renouvelables, appelés à compter pour 50 % du mix énergétique mondial en 2050, selon Bloomberg New Energy Finance.