Avec une seule introduction en bourse, le marché primaire parisien a connu une période de rare atonie ces trois derniers mois. A l’international, le marché des IPO ne s’est guère mieux comporté, reculant de 41 % en volume et de 74 % en valeur... Heureusement, des signes d’embellie apparaissent qui suggèrent une reprise de l’activité dans les prochaines semaines.
«Morne plaine», «désert», «quasi-néant». Les banquiers d’affaires ne manquent pas de périphrases bien senties pour évoquer le calme plat des trois premiers mois de l’année sur le front des IPO parisiennes. De fait, avec une seule introduction sur le compartiment Euronext Growth – celle d’Arcure, qui a pris la forme d’une augmentation de capital d’environ 8 millions d’euros – et le report sine die du listing du logisticien Gefco, ce premier trimestre constitue, avec celui de 2012, l’un des pires débuts d’année recensés dans l’Hexagone en 10 ans !
Maigre consolation, d’ailleurs toute relative, la France est loin de faire exception dans un environnement international «anormalement calme», note EY. Au premier trimestre, 42 opérations ont été réalisées en Europe pour un montant de 1,4 milliard de dollars, ce qui représente une baisse pour le moins significative de 65 % en volume et de 93 % en valeur en glissement annuel, selon le cabinet de conseil. Aux Etats-Unis, après une année 2018 très animée, les cotations se sont contractées de 45 % en volume et de 56 % en valeur sur la période. Dans le monde, 199 IPO ont été comptabilisées entre janvier et mars pour un montant de 13,1 milliards de dollars. Sur un an, le marché global a donc reculé de 41 % en volume et de 74 % en valeur...
Une décollecte massive des fonds actions
Tristement, mais aussi logiquement, une telle baisse de régime était prévisible, et pas seulement parce que le début d’année rime traditionnellement avec l’élaboration des résultats annuels.
«La correction enregistrée par les marchés entre octobre et décembre, qui a vu les seuls indices européens et américains dévisser de 15 % à 25 % en moyenne et l’indice VIX mesurant la volatilité atteindre...