Afin de refinancer l’acquisition d’une société allemande, Jacquet Metal Service a réalisé son premier financement désintermédié. Cette opération, effectuée outre-Rhin, permet notamment au groupe de bénéficier de conditions contractuelles assouplies.
Au cours des derniers mois, l’Allemagne s’est retrouvée au cœur des problématiques des équipes financières de Jacquet Metal Service (JMS). Après avoir finalisé en juillet 2015 l’acquisition des activités de distribution d’aciers spéciaux de la société Schmolz+Bickenbach, présente notamment outre-Rhin, le groupe français (1,1 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2014) a bouclé quelques semaines plus tard un placement privé sur le marché allemand (Schuldschein). Un premier appel au marché de la dette non bancaire, destiné à remplacer le prêt mis en place pour financer cette opération de croissance externe.
Un ancien crédit sécurisé
Certes, JMS ne faisait face à aucune urgence pour refinancer ce prêt. Concomitamment au rachat des activités de distribution de Schmolz+Bickenbach, il avait en effet souscrit un crédit syndiqué de 175 millions d’euros, composé d’une ligne revolving de 125 millions et d’un crédit d’acquisition de 50 millions d’euros.
«Affichant une maturité de trois ans, ce dernier était assorti de conditions intéressantes, signale Thierry Philippe, directeur général finance de JMS.Pour autant, nous envisagions de le refinancer à moyen terme afin d’obtenir des dispositions plus favorables encore, comme par exemple une levée des sûretés consenties sur les titres des nouvelles filiales. Un de nos partenaires bancaires, BayernLB, nous a approchés fin août pour nous proposer de réaliser un Schuldschein.»
Après avoir examiné brièvement l’opportunité d’émettre un Euro-PP, JMS a rapidement arrêté...