«Les équipes du Trésor se sont montrées extrêmement réactives et volontaristes»
Dans quelle mesure la crise a-t-elle affecté votre activité ?
Alors que le groupe est présent dans 13 pays européens, nous avons vu la quasi-totalité de nos magasins être fermés autour de la mi-mars, lorsque les gouvernements ont instauré le confinement de leur population. Du jour au lendemain, notre chiffre d’affaires s’est ainsi effondré. Certes, l’impact a pu être atténué grâce à notre activité de vente en ligne : représentant habituellement environ 20 % de nos revenus, celle-ci a plus que doublé durant le confinement. Il n’empêche : en mars, nos ventes ont chuté de 30 % et nous avons accusé, au premier trimestre, un repli de notre chiffre d’affaires de 7,9 % en rythme annuel (à 1,49 milliard d’euros).
Pour quelles raisons avez-vous sollicité un PGE ?
A la fin de l’exercice 2019, nous disposions d’une trésorerie avoisinant 1 milliard d’euros. Cependant, notre activité est très saisonnière : nous vendons énormément en novembre et décembre, avant Noël, et encaissons alors beaucoup d’argent durant ces deux mois. Or nous vendons à cette période des produits que nous ne payons à nos fournisseurs que plusieurs semaines, voire quelques mois, plus tard. Par conséquent, le cash au bilan tombe généralement à un point bas en mars-avril. A la fin du premier trimestre 2020, le groupe a classiquement fait face à ce creux de trésorerie, et à ce phénomène structurel s’est ajoutée la baisse du chiffre d’affaires liée à fermeture de nos magasins. Nous avons donc immédiatement décidé de tirer l’intégralité de notre ligne de crédit revolving (RCF), d’un montant de 400 millions d’euros. Compte tenu des...