Afin de sécuriser la réalisation de transactions financières, banques et fintechs développent actuellement des solutions reposant sur la reconnaissance biométrique de l’initiateur du flux de paiement. De quoi susciter la curiosité des trésoriers, mais pas encore leur adhésion.
Valider un virement au son de la voix, en posant son doigt sur un appareil, en scannant sa rétine ou encore en mesurant sa fréquence cardiaque… Non, il ne s’agit pas de science-fiction, mais bel et bien du quotidien qui attend les trésoriers d’ici quelques années ! Alors que les fraudes au paiement, internes comme externes, continuent de se développer, les experts en sécurité planchent en effet sur des innovations susceptibles d’enrayer ce phénomène. Le meilleur moyen pour y parvenir consistant à renforcer les procédures d’identification de l’initiateur du flux, ils misent donc logiquement sur la «technologie» considérée comme la plus fiable et la plus difficilement falsifiable : la biométrie. «Nous sommes actuellement en discussions avec la Cnil pour lancer une solution basée sur l’authentification vocale, illustre Gérald Manzanares, directeur du multicanal au sein du Groupe Crédit du Nord. Par rapport à certaines techniques actuelles, comme par exemple l’envoi d’un code de confirmation par SMS ou l’usage d’une clé USB d’authentification qui peuvent faire l’objet d’un détournement ou d’un vol, ce procédé offre un niveau de sécurité extrêmement élevé, avec un seuil de reconnaissance proche de 100 %.»
D’autres établissements devraient également lancer des solutions comparables sur le marché français. «Au Royaume-Uni, pour certains services comme la consultation des comptes, nous proposons déjà à nos clients particuliers et professionnels l’authentification biométrique,...