Durant le confinement, la demande de cautions et garanties financières s’est effondrée, avant de revenir ce mois-ci aux niveaux enregistrés avant la crise. Les banques et les assureurs qui octroient ces produits essentiels à l’activité de nombreuses entreprises se montrent toutefois plus vigilants.
Et si le choc de la Covid-19 sur la croissance française était moins important que redouté en 2020 ? Alors que l’institut Markit faisait état, la semaine dernière, d’une activité manufacturière et dans les services en fort rebond en France et supérieure aux attentes, un autre indicateur incite à l’optimisme. «Après s’être complètement arrêtée durant le confinement, l’activité de cautions et garanties financières a sensiblement redémarré depuis la mi-mai, informe Stelly Berald, bonding director France chez Coface. Aujourd’hui, nous sommes même revenus au rythme d’avant-crise.»
L’industrie en retrait
Le son de cloche est identique chez l’ensemble des spécialistes. «Depuis le creux d’activité atteint en avril, la demande émanant de notre clientèle d’entreprises est revenue à un niveau normal, voire élevé, se réjouit Anne Sallé-Mongauze, directrice générale de la Compagnie européenne de garanties et cautions (CEGC), entreprise du Groupe BPCE. Cette tendance s’explique certes par un effet de rattrapage, avec des projets qui avaient été mis en pause au moment du confinement et qui sont relancés, mais aussi par la mise en oeuvre de nouveaux projets.» Principales bénéficiaires de cautions et garanties financières en temps ordinaire, les sociétés du BTP et de la construction contribuent largement à cette dynamique. «Les chantiers liés aux Grand Paris et aux Jeux Olympiques 2024, qui vont rester nombreux dans les années à venir, soutiennent en grande partie la demande actuelle», précise Stelly Berald.
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