Quelles sont les problématiques actuelles des entreprises concernant la fraude aux virements ?
Maintenir un référentiel tiers à jour est un défi pour les entreprises. Les données liées aux fournisseurs se comptent en effet souvent par milliers et évoluent dans le temps. Pourtant, pour vérifier les données bancaires et limiter les risques de fraudes aux virements, trop d’entreprises ont encore recours aux processus manuels, chronophages et à risque. Des process qui tendent par ailleurs à devenir caducs face à l’augmentation actuelle des risques cyber, comme observé lors de la crise sanitaire. Malgré le renforcement de ce risque et bien que la lutte contre la fraude au virement soit une priorité pour plus de 89 % des directions financières, seules 16 % d’entre elles utilisent une solution technologique pour y faire face. De même, alors que la lutte contre la fraude aux virements est en tête des priorités des projets de transformation digitale pour deux tiers des DAF de grands comptes, 14 % d’entre elles seulement ont l’intention d’investir dans des projets en la matière.
Comment expliquez-vous ce paradoxe ?
Le digital est une priorité pour la direction financière depuis plusieurs années. Cependant, en France, la digitalisation de la fonction comptable au sens large reste en retard par rapport à d’autres pays. D’autre part, le faible niveau d’équipement des DAF en matière de solutions de protection contre la fraude aux virements vient également du manque de maturité du marché. En effet, nous sommes encore sur un marché de premier équipement. Certes, nous constatons une réelle sensibilité des directions...