Les Italiens viennent de rejeter, le 4 décembre dernier, la réforme constitutionnelle proposée par Matteo Renzi, ouvrant une période d’incertitude. Quelles pourraient être les conséquences de ce vote pour les entreprises ?
Lorsqu’elles sont confrontées à une brusque remontée des incertitudes, les entreprises reportent généralement leurs décisions d’investissement. Dans le cas de l’Italie, l’impact négatif sur la croissance pourrait alors s’élever à 0,2 point. Mais les sociétés du pays ont déjà connu plusieurs renversements de gouvernement ces dernières décennies, elles sont donc accoutumées à ces périodes d’incertitude. Dans ce contexte, le rejet de la réforme constitutionnelle pourrait n’avoir sur elles qu’un effet limité. D’autant que la bonne tenue des marchés financiers limite pour l’instant les risques d’une baisse des valeurs bancaires italiennes et d’une hausse du taux d’intérêt souverain, éloignant ainsi la crainte d’un resserrement des conditions d’accès au crédit.
Comment le risque politique a-t-il évolué en Europe en 2016 ?
Outre le référendum italien, l’année 2016 a été marquée par deux événements majeurs qui n’avaient pas été anticipés : le vote britannique sur la sortie du pays de l’Union européenne et l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis dont les répercussions s’étendent outre-Atlantique. Sur le plan économique, le Brexit devrait imputer la croissance britannique de 0,5 point sur un an. Pour l’Europe, les effets de l’élection de Donald Trump sont ambigus. D’un côté, les baisses d’impôts sur les ménages profiteront à la...