Ayant l’obligation légale d’assurer la sécurité de leurs collaborateurs en déplacement, les entreprises accordent une attention de plus en plus marquée à ce poste. Pour les directions financières, cette situation peut se traduire par des effets positifs, notamment sur le niveau des primes d’assurance.
En 2016, la sécurité des voyageurs d’affaires est devenue la préoccupation majeure des entreprises. «Pour la première fois depuis 25 ans, celle-ci est passée, dans notre baromètre européen du voyage d’affaires, en tête des priorités des entreprises, relayant à la seconde place les problématiques de maîtrise des coûts, souligne Guillaume Col, PDG France, Benelux et Europe du Sud d’American Express GBT. Une tendance qui devrait perdurer en 2017.»
Cette situation n’a rien d’étonnant. Outre la législation actuelle – l’entreprise a une responsabilité légale en matière de santé et sécurité au travail (article L. 4121-1 du Code du travail), tandis que la jurisprudence a également retenu, depuis les arrêtés de Jolo (2000) et DCN (2002), la responsabilité pénale de l’employeur en cas d’agression, d’enlèvement, de contraintes physiques (cf. encadré) –, les risques auxquels les voyageurs d’affaires sont exposés ont sensiblement augmenté au cours des derniers mois. «Alors même que de nombreuses entreprises françaises se développent à l’international, nous constatons l’émergence grandissante des risques d’instabilités politiques dans certains pays, notamment d’Afrique et du Moyen-Orient, signale Xavier Carn, directeur sûreté Europe d’International SOS. Le développement actuel du terrorisme représente également une menace à laquelle les entreprises sont de plus en plus sensibles.»
Prévenir le risque
De quoi inciter un nombre croissant de sociétés à mettre en place des mesures visant à prévenir ces risques. Mêm...