«Près d’un million d’emplois ont été créés depuis le vote du Brexit, selon l’Office national des statistiques britannique.»
Après des mois d’atermoiements politiques, le Brexit a enfin eu lieu le 31 janvier dernier à 23 heures. Quel va en être l’impact pour l’Union européenne ?
La sortie du Royaume-Uni est sans aucun doute une perte immense pour l’Union européenne (UE). Le Royaume-Uni est la deuxième puissance économique de l’UE, à égalité avec la France. Il siège au Conseil de sécurité des Nations unies, c’est une puissance nucléaire et une des plus grandes diplomaties du monde.
De plus, en termes économiques, l’UE est très dépendante des marchés exports, notamment au Royaume-Uni. Un pays comme l’Allemagne, par exemple, a exporté, en 2018, pour 82 milliards d’euros de marchandises à destination du marché britannique, son deuxième marché derrière les Etats-Unis. A l’inverse, les Britanniques n’ont exporté que 37 milliards d’euros en direction de l’Allemagne. Il existe donc un excédent commercial de l’Allemagne sur le Royaume-Uni de 45 milliards d’euros. Cette situation de dépendance est la même pour la France dont le premier marché à l’export est le Royaume-Uni qui affiche avec lui un excédent commercial de 13 milliards d’euros.
Dans ce contexte, si l’on considère que le Royaume-Uni a quelque chose à perdre en sortant de l’UE, c’est bien lui qui alimente pourtant les économies allemande et française. Cette situation donne aux Britanniques un sérieux levier de négociations dans le cadre des futurs accords qui seront signés avec les pays membres, même si ceux-ci seront moins avantageux que celui dont le pays disposait avec l’accès au marché commun.
La situation économique du Royaume-Uni s’est-elle fragilisée depuis le vote du Brexit du 23 juin 2016 ?
Aujourd’hui, la situation économique britannique est quasi équivalente à celle de l’Allemagne, première puissance économique de l’UE, dont on considère que le parcours a été exemplaire depuis la crise économique et financière de 2008.