Edenred vient d’acquérir pour 600 millions de dollars CSI, une fintech américaine spécialisée dans les solutions de paiement interentreprises. Quels objectifs recherchez-vous à travers cette opération ?
Chez Edenred, nous avons choisi de bâtir notre croissance autour de trois métiers : les avantages aux salariés (Ticket Restaurant, notamment), les solutions de mobilité professionnelle (carte carburant…) et, depuis deux ans, le paiement interentreprises avec par exemple l’émission de cartes virtuelles (non plastiques). L’acquisition de CSI répond ainsi à notre stratégie de croissance externe et organique sur ce métier. En effet, cette opération va d’abord nous permettre d’intégrer le marché américain, où les opportunités de développement de ce segment sont importantes, puisque 65 % des paiements entre entreprises y restent effectués par chèque ! Ensuite, CSI va nous apporter une maîtrise technologique supplémentaire pour développer ces outils et un savoir-faire supérieur en matière d’accompagnement commercial chez nos clients.
Quelles sont les opportunités de développement des paiements interentreprises en Europe et en France ?
Depuis le lancement de nos cartes virtuelles sur le marché européen en 2017, nous en avons émis plus d’un million. Ces solutions ont séduit nos clients car elles permettent, notamment par rapport aux virements, de simplifier leurs contrôles.
Toutefois, en Europe comme en France, les paiements entre entreprises s’effectuent avant tout par virement. La valeur ajoutée d’une carte virtuelle y est donc moins importante qu’aux Etats-Unis. Les trésoriers et les...