Après CGG, d’autres groupes pénalisés notamment par la baisse des prix des matières premières s’apprêtent à renforcer leurs fonds propres, à l’image de Vallourec et d’ArcelorMittal. Ces opérations intervenant dans un environnement chahuté sur les marchés actions, leur succès reste incertain, comme en témoignent les livres d’ordres non intégralement souscrits de CGG et de l’italien Saipem.
L’événement est extrêmement rare : alors que CGG avait prévu mi-janvier de lever 350 millions d’euros dans le cadre d’une augmentation de capital avec maintien des droits préférentiels de souscription, le livre d’ordres n’a atteint «que» 343 millions d’euros, soit 97,8 % du montant souhaité. «A part Natixis en 2008, je n’ai pas le souvenir d’une opération avec maintien des droits n’ayant pas été intégralement couverte», signale un banquier. Et encore, des spécialistes relativisent la comparaison avec Natixis car, à la différence de CGG, le cours boursier de la banque était resté largement au-dessus du cours de l’offre et les banquiers avaient même pu replacer, à peine quelques jours plus tard, les titres non souscrits à un prix supérieur à celui des nouvelles actions émises lors de l’augmentation de capital. Même si les banques ayant garanti le placement du groupe parapétrolier sont restées légèrement «collées», l’atteinte d’un taux de souscription de 97,8 % a néanmoins été accueillie comme un véritable soulagement. «Jusqu’à la dernière seconde, nous avons eu extrêmement peur que l’opération soit un échec», reconnaît une source proche du dossier.
Des échéances à refinancer
Mi-février, le groupe parapétrolier italien Saipem a connu les mêmes affres : il n’a, quant à lui, récolté que 87,8 % de la somme souhaitée. Ces difficultés n’ont cependant pas dissuadé d’autres émetteurs de taille importante d’annoncer dans la foulée leur projet d’augmentation de capital. C’est le cas de Vallourec, ArcelorMittal et...