Julien Bernardin, responsable commercial cash management à la direction des entreprises de la Caisse d’Epargne Ile-de-France, livre quelques-unes des innovations de son groupe dans le domaine du cash management.
Quelles modifications réglementaires et évolutions technologiques vont impacter la gestion des flux bancaires ?
Les différentes plates-formes de vente de type marketplace connaissent un succès croissant mais elles ont aussi fait apparaître une absence de normes juridiques réglementaires encadrant leur activité de service financier, puisqu’elles encaissent une transaction pour le compte d’un tiers qui va ensuite livrer le bien.
La directive européenne de monnaie électronique, ou DME, qui est entrée en application le 1er juin dernier, vise à vérifier que les sociétés qui exercent ce type de transactions se conforment bien à la réglementation en tant qu’émetteur de monnaie électronique devant faire l’objet d’une demande d’agrément auprès de l’ACPR (autorité de tutelle des banques).
Comment la Caisse d’Epargne Ile-de-France appréhende-t-elle ces évolutions alors que des fintechs émergent dans votre environnement ?
Le groupe BPCE a créé S-money, filiale à 100 % qui a le statut d’émetteur de monnaie électronique délivré par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Cette filiale, dont l’agilité est équivalente à une start-up, permet à la Caisse d’Epargne de s’adapter aux demandes de chacun de ses clients et de concevoir des solutions complètes et spécifiques. En outre, nous travaillons en marque blanche, si bien que notre intervention est transparente et permet la valorisation de la marque de notre client.
Les champs d’application sont transverses et impactent 4 domaines : le commerce digital (porte-monnaie électronique, m-POS (Mobile Point of Sales – Dilizi), carte prépayée, gestion de la fidélité), l’économie collaborative (système de cagnotte, crowdfunding, marketplace, paiement collaboratif), la collecte de fonds (collecte associative), le transfert d’argent (domestique et international).