Malgré une croissance ralentie, l’affacturage continue de séduire les entreprises, en particulier les grands comptes et les ETI. Afin de faire face à un contexte concurrentiel de plus en plus marqué, les factors sont néanmoins amenés à innover.
En cette fin d’année, la croissance du marché de l’affacturage reste soutenue. Selon l’Association française des sociétés financières (ASF), le montant des créances prises en charge par les factors a en effet augmenté de 8,9 % au troisième trimestre par rapport à la même période l’année dernière. Une évolution qui s’inscrit dans la dynamique des derniers mois. «Les encours d’affacturage ont progressé de 11,7 % entre 2014 et 2015 alors que, dans le même temps, la mobilisation de crédits court terme classiques n’a augmenté que de 0,2 %», explique Philippe Mutin, managing director de GE Capital Factofrance.
Une croissance inégale
Pour autant, la tendance est disparate parmi les factors. Alors que BNP Paribas et Natixis Factor enregistrent une croissance de respectivement 6,5 % et 6,8 % au premier semestre 2015, celle de CGA s’élève à 26,9 %. «Notre croissance est essentiellement portée par des grosses opérations montées avec des grands comptes et des ETI, ainsi que par l’international», précise Philippe Pougeard, directeur général adjoint de CGA. Un constat que confirment la plupart des factors.
«Les grandes entreprises ne cherchent pas tant à améliorer leur besoin en fonds de roulement, mais plutôt à réaliser des opérations déconsolidantes,signale Béatrice Collot, responsable du trade et de l’affacturage chez HSBC.Ces dernières consistant à sortir les créances du bilan, celui-ci se trouve mécaniquement allégé. Une démarche qui, par exemple, facilite l’obtention de financements pour des opérations de...