L’AMF vient de publier le 19 novembre une nouvelle liste de sites Internet proposant des options binaires sans autorisation. C’est, avec les propositions relatives au Forex, la bête noire du gendarme boursier qui s’emploie à protéger les épargnants contre les dangers du trading.
L’histoire de la traque des sites de trading illicite commence comme un roman policier. En 2011, l’AMF découvre des publicités pour un site nommé Finenzas Forex qui propose aux internautes d’investir sur le marché des devises. Quelque temps plus tard, le scandale éclate : le soi-disant site de trading est en réalité la lessiveuse d’un cartel de la drogue mexicain. La presse évoque alors le chiffre de 82 000 victimes en France. Pour l’AMF c’est le coup d’envoi d’une campagne active de protection des particuliers contre les fameuses publicités «Devenez trader» qui inondent les sites Internet, promettant à l’épargnant naïf de devenir trader professionnel en quelques minutes et de faire fortune en quelques heures. Le phénomène a une dizaine d’années. Son développement correspond à celui d’Internet, à la baisse de rentabilité des produits financiers classiques et au succès des CFD (Contracts for Difference).
Chypre, passoire de l’Europe
Derrière les annonces de trading sur le Forex ou encore les offres alléchantes de spéculation sur les options binaires (option dont le paiement est soit une somme fixée, soit rien), se cache une grande variété d’acteurs. De leur qualité dépend la capacité d’intervention de l’AMF. D’abord il y a la délinquance en bande organisée qu’illustre le cas Finenzas Forex. Contre cela, le seul moyen d’action de l’AMF consiste à dresser des listes noires de sites non autorisés à destination des épargnants pour les mettre en garde et alerter le parquet. Ensuite il y a des sites proposés...