Les grands réseaux internationaux d’audit et de conseil affichent une croissance comprise entre 3,4 % et 8 % sur la période 2016-2017. Tandis que l’audit stagne en raison de la pression persistante sur les tarifs, les activités de conseil offrent des croissances à deux chiffres.
Mais comment font les réseaux internationaux d’audit et de conseil pour arracher à un contexte économique morose en France des croissances de chiffre d’affaires comprises entre 3 % et 8 % ? Avec 1 195 millions d’euros de chiffre d’affaires (CA) sur la période 2016-2017 (les réseaux clôturent entre mai et septembre de chaque année), Deloitte affiche une progression de 6,7 %. Il a dépassé la barre du milliard en 2015. Cette année, c’est au tour de EY de franchir la même ligne symbolique avec un chiffre d’affaires de 1 018 millions, soit une croissance de 6,28 %. En troisième position, on trouve KPMG qui a réalisé 981,1 millions de CA (+ 3,5 %) et enfin PwC qui a atteint 896 millions d’euros, en progression de 5,5 %. Les trois réseaux qui les suivent directement dans les classements ont réalisé des croissances comparables, voire supérieures pour Mazars avec + 7,8 % pour un CA de 352 millions, tandis que Grant Thornton progresse de 3,4 % à 173 millions et BDO de 6,6 % à 105 millions (données France issues des rapports de Transparence des cabinets).
L’audit en berne
Des croissances d’autant plus remarquables que la pression sur les tarifs de l’audit se poursuit, obligeant les réseaux à travailler toujours plus pour des honoraires de plus en plus serrés.
«Depuis 2008-2010, les entreprises ne veulent plus entendre parler de hausses d’honoraires pour l’audit malgré le nombre de rapports ou d’attestations supplémentaires qu’impose régulièrement la loi, analyse Philippe Castagnac, président du Conseil de gérance du groupe Mazars.Dans ce contexte, la plupart d’entre nous avons décidé à l’époque de développer d’autres activités qui aujourd’hui affichent des croissances à deux chiffres tandis...