«Outre un prévisionnel de trésorerie, nous avons fourni à nos partenaires bancaires de nombreux documents, parmi lesquels nos comptes 2019 et un K-Bis de la société»
Dans quelle mesure la crise a-t-elle affecté votre activité ?
Le groupe Emile Dufour opère notamment dans l’installation électrique industrielle et la réparation de machines tournantes. Alors même que nous disposions en début d’année d’un carnet de commandes qui atteignait déjà près de 30 millions d’euros, tous nos chantiers et interventions se sont retrouvés à l’arrêt à compter du mois de mars – avant un redémarrage très progressif fin avril. Plus aucun chiffre d’affaires n’est ainsi rentré dans nos caisses, tandis que nous devions continuer d’honorer nos dépenses (salaires, dette fournisseurs, etc.). Pour ce faire, nous avons utilisé notre trésorerie. Mais alors qu’un flou total entourait les perspectives de déconfinement et les modalités de la reprise, nous risquions avant l’été de nous retrouver en manque de liquidités. D’autant qu’un certain nombre de nos clients pourraient faire défaut… Pour éviter cette situation, nous avons dès la fin mars approché nos banques pour mettre en place un PGE.
Avez-vous rencontré des difficultés pour obtenir ce financement ?
Notre cotation délivrée par la Banque de France (fichier Fiben) est supérieure à «5+», ce qui, d’après les déclarations du ministre de l’Economie lors du lancement du PGE, est censé déboucher sur une obtention quasi automatique du prêt. Après avoir établi un prévisionnel mettant en lumière un déficit de trésorerie de 2 millions d’euros à fin juillet prochain, nous avons approché nos banques. Compte tenu du caractère très hypothétique de nos prévisions et afin de nous laisser un peu de marge, nous avons demandé un financement de 3 millions...