Sur l’exercice 2015-2016, les réseaux internationaux d’audit ont réalisé des progressions de leur chiffre d’affaires comprises entre 1,6 % et 11,6 % selon les cabinets. La tension sur les prix de l’audit se poursuit, mais les revenus liés aux activités de conseil s’envolent.
Les grands réseaux d’audit et de conseil seraient-ils en passe de renouer avec les taux de croissance à deux chiffres qu’ils affichaient avant la crise de 2008 ? Ces cabinets, qui ont souffert de la crise au même titre que leurs clients, commencent en effet à voir leur chiffre d’affaires sensiblement rebondir. Sur l’exercice 2015-2016, Deloitte arrive en tête, avec un chiffre d’affaires de 1,11 milliard d’euros, en croissance de 5,99 %. Il est suivi par EY, dont le chiffre d’affaires bondit de 11,6 %, à 954 millions. KPMG, longtemps premier en chiffre d’affaires en France, est troisième avec 947,3 millions (+ 1,6 %). Il y a lieu néanmoins de souligner qu’il est le seul à s’être séparé de sa branche avocats et que son périmètre n’est donc pas comparable à celui de ses concurrents. Si l’on intègre dans le raisonnement le chiffre d’affaires 2016 de Fidal (332,8 millions), les revenus de KPMG atteignent 1,28 milliard d’euros. Quant à PwC, il s’offre une croissance de 4,8 %, à 849 millions de chiffre d’affaires. Mazars manque cette année dans notre étude car il n’a pas encore publié ses chiffres. Il avait réalisé l’an dernier 318 millions d’euros. Vient ensuite Grant Thornton, qui annonce cette année 169 millions de chiffre d’affaires (167 millions, selon le rapport de Transparence qui sert ici de référence), soit une progression de 3,3 %. Enfin, BDO affiche un chiffre d’affaires de 98 millions d’euros, en hausse de 6,5 %.
Une compétence féroce sur les prix de l’audit
Ces bons résultats reflètent cependant une évolution...