Pour doper leur croissance dans un contexte économique morose, les réseaux internationaux d’audit et de conseil prennent le virage de la digitalisation et redéploient leurs activités de conseil.
Tout un symbole : au cours de l’exercice 2014-2015, Deloitte franchit la barre du milliard d’euros avec un chiffre d’affaires annuel en France de 1 051 millions d’euros (+ 6, 8 %). KPMG arrive à la deuxième place avec 932 millions (+ 2,8 %), sachant qu’il est le seul des 4 réseaux à s’être séparé de sa branche juridique et fiscal, Fidal, dont le chiffre d’affaires s’élève cette année à 350 millions d’euros. EY affiche une belle croissance de 6,1 % avec 855 millions, de même que PwC dont les 810 millions de chiffre d’affaires annuel représentent une croissance de + 7,9 %. Du côté des autres réseaux, les résultats sont plus contrastés. Avec 318 millions de chiffre d’affaires contre 316 l’an dernier, Mazars est stable. De son côté, Grant Thornton publie cette année dans son rapport de transparence un chiffre d’affaires de 153,4 millions, mais préfère commenter les données de son rapport annuel (non réglementé contrairement au rapport de transparence). «Le chiffre d’affaires de notre groupe pour l’année écoulée intégrant nos opérations de croissance externe sur 12 mois représente 163,6 millions d’euros en année pleine, contrairement au chiffre du rapport de transparence qui n’intègre que 9 ou 5 mois, soit une croissance de 5,5 %», explique Daniel Kurkdjian, président de Grant Thornton. Enfin, BDO affiche cette année une progression de 10 % à 92 millions. Mais où les réseaux d’audit vont-ils chercher cett...