Dans le cadre de leur opération de financement incluant un prêt bancaire et un placement privé, quelques groupes ont opté pour une documentation unique. Une solution de nature à rassurer les investisseurs et à alléger la tâche des emprunteurs.
Face à la bataille acharnée que se livrent actuellement les banques pour inciter leurs clients ETI à émettre un placement privé (Euro-PP), et surtout pour le diriger (c’est-à-dire pour être la banque arrangeuse), certaines d’entre elles misent sur l’innovation pour se démarquer. C’est notamment le cas de LCL. Après le groupe de maisons de retraite et de résidences pour seniors Emera, en janvier dernier, l’établissement vient d’accompagner le spécialiste des matériaux composites souples Serge Ferrari dans le cadre de son Euro-PP inaugural. Particularité de ces deux transactions : la documentation juridique mise en place pour le placement et celle du crédit bancaire négocié en parallèle ne font qu’une ! «Nous sommes simplement partis du constat que la mise en place d’un seul contrat combinant un volet bancaire et un volet désintermédié contribuerait à gagner en simplicité, explique Laurent Peyrot, responsable des financements alternatifs chez LCL. Ce pragmatisme a immédiatement séduit nos clients. Nous allons d’ailleurs prochainement boucler une nouvelle opération de ce type.»
La garantie d’un traitement pari passu
Outre l’aspect pragmatique, cette solution s’accompagne d’autres avantages pour les émetteurs. «Aujourd’hui, les documentations juridiques relatives à chaque opération de financement contiennent un nombre important de pages, rappelle Philippe Brun, directeur général délégué de Serge Ferrari.Dans ce contexte, la possibilité de réunir au sein d’un support unique les dispositions de notre crédit syndiqué et...