Toujours en forte croissance, le marché de l’affacturage est cependant essentiellement porté par quelques contrats signés cette année avec de très grandes entreprises. Pour autant, les sociétés du mid market se tournent de plus en plus vers les financements proposés par les factors, notamment en raison de leurs difficultés d’accès aux crédits bancaires court terme.

Cette année encore, le marché de l’affacturage devrait confirmer son dynamisme. Selon l’Association française des sociétés financières (ASF), l’activité factoring avait déjà enregistré une croissance de 14,2 % au premier semestre. Une progression qui, d’après les acteurs du marché, devrait se confirmer sur cette fin d’année. Le marché de l’affacturage conserve donc une belle progression, gage que ce mode de financement s’est désormais démocratisé. Ce dynamisme est cependant essentiellement porté par des contrats d’envergure que quelques factors ont signés avec une poignée de grands comptes internationaux. «Cette année, près de 80 % de la croissance du marché de l’affacturage est tirée par ces gros contrats, constate Patrice Coulon, directeur général délégué de GE Capital.
Le recours de ces grands comptes à l’affacturage est une des résultantes des nouvelles exigences liées aux réglementations Bâle 3 auxquelles sont soumises les banques. Ces exigences, notamment en termes de fonds propres et de respect des ratios de solvabilité et de liquidité, les incitent à orienter leurs clients vers des produits d’affacturage.» Une tendance qui profite notamment à CGA, filiale de la Société Générale qui, sur les neufs premiers mois de l’année, enregistre une croissance de 40 % par rapport à la même période en 2013. «Nous devons cette croissance au développement continu de nos opérations avec les grands comptes qui ont de plus en plus recours à nos prestations», précise ainsi Aymeric Villebrun, directeur général délégué de CGA.