Les banques françaises ont annoncé de très bons résultats pour le second trimestre 2022. La crise est-elle derrière elles ?
Nicolas Darbo, associé chez Accuracy : Les banques françaises sont effectivement en très bonne santé. Leurs résultats sont très satisfaisants, tous métiers confondus. Avec près de 3,2 milliards d’euros, BNP Paribas a enregistré le meilleur résultat net trimestriel de son histoire. Le Groupe Crédit Agricole se maintient au niveau de son meilleur résultat historique, à 2,7 milliards. De même, BCPE progresse de 2 % par rapport à un très bon deuxième trimestre 2021. Certes, Société Générale affiche une perte comptable de 1,4 milliard, mais, si l’on enlève l’impact négatif de 3,3 milliards lié à la cession des activités en Russie, la banque affiche des résultats sous-jacents excellents et un ROE supérieur à 10 %.
De plus, la plupart des métiers sont en progression, qu’il s’agisse de la banque de détail, des services financiers et de la banque de financement et d’investissement (BFI), où les banques françaises affichent de fortes croissances de revenus, notamment sur les activités de marchés et le financement, malgré une moindre activité en fusions-acquisitions. Seule l’activité de gestion d’actifs est en recul car elle a, sans surprise, souffert de la baisse des marchés.
Le modèle de banque universelle des banques françaises montre ainsi sa résilience : la présence dans presque tous les métiers leur permet de demeurer performantes tout au long des cycles. Les diversifications, comme celle dans le leasing, se sont en outre révélées pertinentes.
Des banques ont-elles mieux tiré leur épingle du jeu ?
Nicolas Darbo : Les modèles économiques et la taille des banques françaises ne sont pas homogènes, ce qui ne permet pas une comparaison directe des résultats en valeur absolue.
Néanmoins, BNP Paribas, de par son...