Jusqu’alors fixé à 15 000 euros à l’échelle européenne, le plafond des virements instantanés vient de passer à 100 000 euros. Même si ce relèvement satisfait les trésoriers d’entreprise, il ne devrait pas les inciter, du moins à court terme, à généraliser le recours à ce type de paiements.
Annoncé le 10 septembre dernier par l’European Payments Council, le relèvement du plafond des paiements instantanés est désormais effectif. Depuis le 1er juillet, il est désormais possible pour un particulier ou une entreprise de réaliser un tel virement (les fonds sont crédités sur le compte du bénéficiaire en moins de dix secondes) jusqu’à 100 000 euros, contre 15 000 euros jusqu’alors. Pour les spécialistes, il ne fait aucun doute que cette mesure va accélérer le développement de ce mode de paiement en Europe continentale, où il est apparu dès 2018. «Au Royaume-Uni, le « Faster payment », équivalent du SCTinst européen, a été lancé dès 2008 avec un plafond fixé à 10 000 livres sterling, rappelle Angelo Caci, directeur général de Syrtals Cards. Deux ans plus tard, ce niveau était remonté à 100 000 £, puis, fin 2015, à 250 000 £. D’abord confidentiels, les Faster Payments sont progressivement montés en puissance, au point de représenter aujourd’hui la moitié des virements effectués outre-Manche, soit 2,5 milliards de transactions par an.» Les experts font d’ailleurs le parallèle avec les paiements par carte bancaire en mode sans contact. Depuis le relèvement du plafond de 30 à 50 euros en mai dernier en France, ceux-ci enregistrent, en volume, une croissance à deux chiffres.
Des opérations irrévocables
Du côté des directions financières, ce changement est accueilli favorablement, le seuil de 15 000 euros étant jugé trop bas. Pour autant, il n’a pas encore suffi à faire bouger les lignes. «Même si...