Alors que les retards de paiement continuent de peser sur la trésorerie des entreprises, ces dernières sont de plus en plus nombreuses à externaliser le recouvrement de leurs créances. De quoi soutenir la croissance des acteurs du secteur.
Légère embellie sur le front des délais de paiement. Après avoir atteint en 2015 leur plus haut niveau depuis 10 ans, à 14 jours, les retards sont retombés cette année à 12,2 jours. «Bien que la situation tende à s’améliorer, de nombreuses entreprises pâtissent encore de ces retards en raison soit d’une trésorerie sous pression, soit d’une croissance de leur activité qu’elles ne peuvent financer faute de cash pour alimenter leur besoin en fonds de roulement», relativise toutefois Thierry Millon, directeur des études chez Altares.
Pour autant, les entreprises restent réticentes à l’idée de relancer leurs clients. Selon le baromètre Cabinet Arc/IFOP, elles sont en effet 70 % à adopter cette attitude vis-à-vis de leurs clients grands comptes, 85 % d’entre elles redoutant de perdre des parts de marché. «Des chiffres qui se confirment sur l’édition 2016 de notre baromètre, précise Denis Le Bossé, président du Cabinet Arc. Cette tendance explique pourquoi les entreprises privilégient la gestion des factures en amont des échéances plutôt que les relances après échéance.»
La négociation amiable privilégiée
Les acteurs du recouvrement de créances constatent ainsi unanimement une augmentation des demandes en la matière. «Actuellement, notre marché est clairement tiré par l’externalisation du recouvrement de créances au plus près de l’échéance», remarque Anne Williart directrice générale d’Intrum Justitia et présidente d’IJCOF. Order to Cash, qui opère sur ce créneau, partage cet avis. «Pour accompagner au mieux les...