Profitant de l’abondance de liquidités sur les marchés, plusieurs entreprises viennent d’émettre des obligations convertibles structurées avec un «faible coupon». Cet outil présente plusieurs atouts pour les entreprises, comme le fait de différer une partie de la rémunération à l’échéance du financement.
Produit de la gamme equity-linked couramment utilisé jusqu’au milieu des années 2000, les obligations convertibles dites «à faible coupon» effectuent actuellement un retour remarqué. Ces titres, qui permettent à l’émetteur de servir une rémunération minorée à leurs détenteurs durant leur durée de vie en contrepartie du versement d’une prime à l’échéance, avaient quasiment disparu depuis 2007. La crise financière avait alors conduit les investisseurs à privilégier des montages plus standards. Mais en l’espace de quelques mois, plusieurs opérations de ce type viennent d’être réalisées. Après Rallye – maison mère de Casino – (obligation échangeable) et Capgemini (obligation convertible en actions nouvelles ou existantes – Oceane), en fin d’année dernière, c’est en effet au tour du spécialiste des services numériques aux entreprises Econocom (1,54 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2012) d’effectuer une émission d’obligations remboursables en numéraire et en actions nouvelles et existantes (Ornane), à faible coupon. Souhaitant lever des fonds pour financer des acquisitions, la société a émis, en janvier, 175 millions d’euros sur cinq ans, au taux de 1,5 %.
Une partie du remboursement différée
Cette résurgence s’explique par la baisse sensible, chez les investisseurs, de l’aversion au risque pour les actifs européens, qui les amène à revenir vers des produits moins classiques. En outre, les fonds spécialisés disposent d’importantes liquidités, que le faible nombre d’émissions equity-linked ne suffit pas à...