A partir du 1er juillet 2016, de nombreuses entreprises se verront obligées de trier leurs déchets. L’occasion pour elles de mieux maîtriser les flux de matières qu’elles produisent afin de les réduire ou de les valoriser.
Alors qu’elles devaient déjà tenir un registre de leurs déchets depuis 2011, de nombreuses entreprises vont devoir renforcer le suivi des matières qu’elles produisent à partir du 1er juillet 2016. En effet, elles devront se soumettre à l’obligation de trier au moins cinq flux de déchets différents (papier, plastique, verre, bois, métal) et donc être en mesure d’attester de la qualité de leur tri. Cette contrainte peut toutefois se transformer en opportunité.«En mettant en place le tri de ses déchets de carton, un supermarché Casino est parvenu à économiser 7 000 euros par an, rapporte Marlène Dresch, experte au service consommation et prévention de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). En effet, le coût de gestion des cartons est passé de 120 euros la tonne lorsqu’ils étaient jetés avec le tout-venant, à seulement 10 euros la tonne lorsque leur recyclage a été instauré.»
Un reporting par flux
A l’instar de Casino, de nombreuses entreprises ont anticipé cette évolution législative, en améliorant notamment dès à présent le suivi de leurs déchets. «Pour nous conformer à la réglementation, nous assurons le tri de nos déchets et nous renforçons dans un même temps nos outils de reporting, indique Patrick Stekelorom, responsable du développement durable chez Allianz Real Estate. Nous disposons désormais d’une vision très précise et régulière des quantités produites.»
En l’absence d’un tel reporting, les entreprises estiment généralement le volume de déchets en multipliant un...