Alors que de nombreux trésoriers se sont déjà lancés dans une démarche de dématérialisation de certains de leurs documents bancaires, en particulier les relevés de compte, cette tendance s’accélère et se diffuse à d’autres thématiques. Dans un contexte d’augmentation des risques de fraude, les paiements et la gestion des mandats sont principalement concernés.
Les jours du papier semblent plus que jamais comptés au sein des directions financières. Alors que de nombreuses entreprises se sont déjà engagées dans une démarche de dématérialisation de leurs processus, en particulier concernant leurs factures clients et fournisseurs, cette dynamique gagne progressivement l’univers du cash management. Relevés de comptes, avis d’opérations, factures, contrats, validation d’un paiement… Désormais, les trésoreries exploitent en effet toutes les pistes pour digitaliser au maximum leurs pratiques ou processus. «Quels que soient la taille et le profil des sociétés, la volonté d’éliminer le papier devient très clairement la norme, constate Solenn Le Lay, associate director chez Redbridge DTA. Dans le cadre des appels d’offres bancaires de nos clients corporates, il est aujourd’hui demandé aux établissements de manière quasi systématique de dématérialiser les échanges susceptibles de l’être.»Un constat confirmé par les banquiers.«Le sujet de la dématérialisation est présent dans la plupart des discussions que nous entretenons avec les entreprises, confirme Christophe Roy, responsable cash management chez HSBC France. D’ailleurs, de nombreux chantiers sur lesquels nous travaillons actuellement, et qui devraient mobiliser les trésoreries et les banques dans les prochaines années, portent sur cette thématique.»
Un effet Sepa
Cette effervescence s’explique par plusieurs facteurs. Outre les évolutions technologiques, ce mouvement de dématérialisation est d’abord lié...