S’adressant initialement à quelques fonds spécialisés, les agences de notation extra-financières sont aujourd’hui sollicitées par un public plus large. Afin de répondre à une demande en forte hausse, elles sont amenées à revoir leur organisation.
Les agences extra-financières ne manquent pas de sollicitation. Alors qu’elles notaient il y a quelques années encore très peu d’entreprises, elles ont considérablement étendu leur périmètre, en particulier en France. «La notation ESG couvre de nombreuses sociétés, bien au-delà du CAC 40», souligne Julien Rivals, associé Deloitte Développement durable. Il faut dire qu’elles bénéficient d’un environnement porteur. «Les agences de notation extra-financières se sont développées avec l’essor des fonds ISR, souligne Julien Rivals. Mais l’intégration des critères ESG au sein de la gestion d’actifs au-delà de l’ISR “engagé” change la donne : désormais, elles sont incontournables pour la plupart des investisseurs et émetteurs». Afin de répondre à cette demande croissante, les agences de notation extra-financières ont dû s’organiser pour pouvoir noter davantage d’entreprises sur les aspects ESG et offrir une notation complémentaire à celle des agences financières. Plusieurs organismes ont ainsi choisi de se rapprocher pour élargir leur scope, ce qui fait qu’actuellement, seules quatre agences extra-financières généralistes se partagent l’essentiel du marché : Vigeo Eiris, MSCI, Oekom research et Sustainalytics (voir encadré). Afin de conquérir des parts de marché, celles-ci n’hésitent pas à jouer sur l’ensemble des axes de développement.
«Nous avons acquis, depuis la création de Vigeo en 2002, trois agences de notation non financières (Ethibel, Avanzi et Eiris), relève Fouad Benseddik,...