Alors que les défaillances se maintiennent à des niveaux élevés, les assureurs crédit poursuivent leurs efforts en matière de prévention. Ils cherchent également à diversifier leur activité pour assurer leur développement.
Les assureurs crédit continuent de faire face à un environnement de risque compliqué. Certes, la croissance en volume des défaillances d’entreprise a reculé, en France, de 4,8 % au troisième trimestre 2015 par rapport à la même période en 2014, selon Altares. Toutefois, cette inflexion ne profite pas forcément aux assureurs crédit, dont les ratios «sinistres à prime» – il s’agit du rapport de la somme des frais de gestion et du coût des sinistres sur le total des primes encaissées par une compagnie d’assurance – ont continué d’augmenter ces derniers mois. Celui de Coface est ainsi passé de 50,9 % au premier semestre 2014 à 52 % un an plus tard. Chez Atradius, la sinistralité a augmenté de 6 % au cours des 12 derniers mois. Cette hausse, associée à une forte pression sur les prix de ce marché qui ont baissé jusqu’à 3 % pour certains acteurs, pèse naturellement sur les chiffres d’affaires des principaux assureurs crédit. Ainsi, Coface Europe de l’Ouest a enregistré un recul de 1 % de son activité au premier semestre 2015 par rapport à la même période de l’année dernière. Euler Hermes et Atradius annoncent pour leur part une stabilité de leur chiffre d’affaires sur la même période. «L’appétit des entreprises pour l’assurance crédit reste fort compte tenu du niveau élevé de défaillances en France depuis la crise et d’un besoin vital de sécurisation des marges, explique Eric Lenoir, président du comité exé...