Face à un environnement économique toujours difficile, les assureurs crédit cherchent à doper leurs résultats en lançant de nouveaux produits tout en réduisant leurs coûts. Des efforts qui commencent à porter leurs fruits.
En 2016, le volume des défaillances d’entreprises devrait enfin repasser sous la barre des 60 000, une première depuis 2009. Pour autant, la situation reste compliquée pour les assureurs crédit. «Notre ratio de sinistralité a augmenté de 6 points entre l’été 2015 et l’été 2016, passant de 46 % à 52 %, constate ainsi Yves Poinsot, directeur général d’Atradius. Cette hausse résulte en partie de la fréquence des sinistres à l’export, en particulier en Arabie saoudite, au Brésil, en Chine ou encore en Pologne.»
Une tendance également constatée par le groupe Coface, qui enregistre pour sa part une progression de 8 points de son ratio sinistre à prime au premier semestre 2016 par rapport à la même période de l’an passé. «Sur le grand export, la part relative de nos sinistres de plus de 500 000 euros est ainsi passée de 27 % en 2015 à 33 % en 2016», explique Gilles Peiny, directeur commercial France de Coface.
Parallèlement, le marché de l’assurance crédit continue de subir une forte pression sur les prix. Coface note ainsi en 2016 une baisse de 2 % du prix moyen de son taux de prime. «Le montant moyen de nos nouveaux contrats a également diminué cette année», constate Yves Poinsot.
Plus de fermeté sur les prix
Pour préserver leur marge, les assureurs crédit prennent différentes mesures. D’abord, ils se montrent plus vigilants sur les prix. «Nous nous attachons à rester fermes sur le sujet face à nos clients», prévient Eric Lenoir, président du comité exécutif d’Euler Hermes France. En outre, ils tablent sur la...