En quête de sources de croissance supplémentaires, les assureurs-crédits cherchent à enrichir leur offre de services, en se tournant par exemple vers l’accompagnement des clients dans la prospection de marchés. Une tâche facilitée par l’émergence du big data et des nouvelles technologies.
En dépit de l’amélioration du contexte de sinistralité en France, le bilan 2016 est en demi-teinte pour les assureurs-crédits. Certes, certains d’entre eux ont bénéficié de cette tendance pour faire reculer leur ratio sinistre à prime. Celui d’Atradius est ainsi tombé à 41,6 %, contre 43,5 % en 2015. Mais la dynamique n’a pas été la même chez l’ensemble des acteurs. Pour sa part, Coface est arrivé à le maintenir à un niveau particulièrement bas de 38,5 % en Europe de l’Ouest, ce qui reflète toutefois une hausse de 5 points sur un an. «Cette situation s’explique notamment par l’augmentation de la sinistralité et par la volatilité des marchés dans certains pays d’Asie et d’Amérique latine, souligne Thibault Surer, directeur stratégie et développement groupe de Coface. Le ratio reste néanmoins maîtrisé, gage de l’amélioration de nos processus, notamment en matière d’analyse financière.»
Une pression continue sur les prix
Cette maîtrise des risques n’a cependant pas suffi à l’assureur-crédit pour renouer avec la croissance, son chiffre d’affaires 2016 en Europe de l’Ouest s’étant établi en retrait de 8,4 %, alors que ses principaux concurrents, Atradius et Euler Hermes, ont affiché des croissances respectives de 3 % et de 3,1 %. «En Europe de l’Ouest, nous sommes notamment impactés par le ralentissement de l’activité de nos clients ainsi que par la baisse des prix», précise Thibault Surer.
Un environnement concurrentiel difficile, confirmé par l’ensemble des professionnels de ce marché. «L’an passé, nos prix ont encore diminué de 2 %», note Yves Poinsot, directeur général d’Atradius France.